Objectif n° 3

Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes d'ici 2015

Comment l'autonomisation des femmes peut-elle contribuer à la stabilité économique ?
Le fait de fournir des ressources aux femmes tout en promouvant l'égalité des sexes dans les ménages et dans la société a des conséquences très considérables sur le développement. L'accroissement des opportunités offertes aux femmes dans les travaux publics, l'agriculture, les finances et dans d'autres secteurs accélère la croissance économique, tout en contribuant à atténuer les effets de la crise financière actuelle, et des crises à venir.

Banque mondiale : l’égalité des sexes, facteur clé de la réalisation des OMD

L’autonomisation des femmes et des filles n’est pas seulement salutaire et équitable, elle se justifie également du point de vue économique. Les pays qui investissent dans la promotion du statut social et économique des femmes ont généralement des taux de pauvreté plus bas. Par exemple, une année supplémentaire d’enseignement secondaire pour les filles peut accroître de 10 à 20 % leurs futures rémunérations. Et l’on constate que lorsque ce sont les femmes qui gèrent les ressources, les dépenses dont elles sont à l’origine profitent aux enfants.

Malgré d’indéniables avancées, trop de femmes restent privées des libertés et opportunités fondamentales et se heurtent à d’immenses inégalités dans le monde du travail. Des lois et des coutumes discriminatoires leur dictent leurs choix et leurs occupations et régissent également leur droit à posséder des biens ou à en hériter, à ouvrir des comptes bancaires ou à accéder à des intrants (crédit ou engrais), qui pourraient doper leur productivité.

Le Groupe de la Banque mondiale s’est résolument engagé en faveur de l’égalité des sexes, insistant en particulier sur l’obligation de disposer de données de meilleure qualité. Il a par ailleurs intégré la question de l’égalité hommes-femmes dans tous ses travaux : toutes les stratégies élaborées pour l’exercice 2014 s’appuient sur des évaluations de la situation des femmes tandis que 95 % des opérations de prêt approuvées intégraient des considérations sexospécifiques dans au moins l’un de leurs volets (analyse, plan d’action et/ou suivi-évaluation). L’égalité des sexes est une priorité essentielle pour l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays plus pauvres, qui a notamment permis, sur la période 2003-2013, à plus de 194 millions de femmes enceintes de bénéficier de soins prénataux prodigués par un agent de santé.

Un commerce de bijouterie  géré par une femme au Kenya. Un commerce de bijouterie géré par une femme au Kenya.
Ce qu’il faut faire pour parvenir à l’égalité des sexes :
donner aux filles les moyens d'accéder à l'éducation
relever les taux d'alphabétisation des femmes
augmenter le nombre d'interventions pour le développement du jeune enfant
accroître la participation des femmes dans la population active et renforcer les politiques en matière d’emploi en faveur des femmes
améliorer l'accès des femmes au crédit
promouvoir les droits et la participation des femmes dans la vie politique
élargir les programmes sur la santé reproductive, ainsi que les politiques d'aide à la famille

Nos avancées sur le front de l'égalité des sexes

Les deux tiers des pays partenaires de la Banque mondiale sont désormais parvenus à la parité filles-garçons dans l’enseignement primaire et, dans plus d’un tiers de ces pays, les filles sont largement plus nombreuses que les garçons dans le secondaire. Les investissements de l’IDA et sa collaboration avec les pouvoirs publics ont permis aux femmes d’accéder à la terre et d’obtenir des droits de propriété garantis.

Notre stratégie pour l'égalité des sexes

  • Renforcer les programmes de nutrition, de prévention des maladies et de santé maternelle
  • Améliorer l'éducation et les connaissances de base des femmes et des jeunes filles
  • Accroître l'accès des femmes au crédit et aux opportunités économiques

Un aperçu de nos résultats au regard de l’OMD 3

L’IDA participe à la réalisation de l’OMD 3 en investissant dans l’éducation des filles ; dans les pays soutenus par l’IDA, la parité entre les sexes à l’école primaire a progressé d’un ratio de 91 à 96 filles pour 100 garçons entre 2000 et 2010.

  • Afghanistan : 2,7 millions de filles étaient scolarisées en 2012, contre 191 000 en 2002.
  • Bénin : en 2010, 60 % des femmes enceintes dormaient sous une moustiquaire, contre 20 % en 2006.
  • République kirghize : entre 2007 et 2010, près d’un million de femmes et de filles ont bénéficié de micro-entreprises communautaires et d’une amélioration de l’administration locale.

Où en sommes-nous ?

  • 2 pays sur 130 ont atteint la parité filles-garçons à tous les niveaux d’enseignement.
  • 16,2 %des postes ministériels sont détenus par des femmes (2010).
  • 40 % des emplois rémunérés dans le secteur non agricole sont occupés par des femmes (2011).
  • 1 % de la totalité des prêts agricoles dans le monde est accordé aux Africaines.

VIDÉO

Les femmes au Sénégal

Changer le quotidien des Africaines avec l’énergie

Dans les zones rurales d'Éthiopie, l'accès des femmes à la propriété accroît leur confiance et améliore leur statut.

Regarder la vidéo »

Fiche de résultats

Rwanda : investir dans l’avenir des jeunes femmes – un pari gagnant

Rwanda : investir dans l’avenir des jeunes femmes – un pari gagnant

Des programmes améliorent les compétences professionnelles et les salaires d’adolescentes et de jeunes femmes de milieux défavorisés.

Lire la suite »

Engagement

L'engagement de la Banque mondiale pour l'égalité des sexes

  • 1990-2005 : 5,5 milliards de dollars de prêts pour des programmes d'éducation des filles.
  • 2010 : 800 millions de dollars pour des projets agricoles qui incluent des femmes.
  • Exercices 2010-2013 : la part de prêts intégrant des considérations sexospécifiques est passée de 54 à 98 %, soit au total près de 31 milliards de dollars en 2013.

Contacts médias

Autres contacts »